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Chemin de fer

 Vue de la gare au début du siècle

Vue de la gare au début du siècle

Vers 1850, on pense à la construction de la ligne Bordeaux-Sète.
C’est la Compagnie des Chemins de Fer du Midi qui va assurer la réalisation du chemin de fer de Bordeaux à Sète.
En août 1854, le Conseil Municipal a les plans en mains.
La ligne va traverser la commune d’ouest en est et va frôler le village dans sa partie nord amenant quelques modifications surtout dans la partie nord-est.

Train à vapeur pris depuis le Carrefour des Noix (vers le passage à niveau)

Train à vapeur pris depuis le Carrefour des Noix 

Les travaux d’implantation du chemin de fer vont se poursuivre durant les années 1856 et 1857.
Ils sont terminés, semble-t-il, en novembre 1857 car le conseil municipal émet d’amères doléances à l’égard de la compagnie des chemins de fer : “Il avait été promis que les chemins latéraux à la voie ferrée seraient remis en état à la fin des travaux. Il en a été de ces promesses comme de bien d’autres; la compagnie a renvoyé ses ouvriers et les personnes chargées de les diriger, et les choses en sont toujours au même état.

Hôtel du lion d'or et de France

Hôtel du lion d’or et de France

De plus, pendant une paire d’années.. le village a dû être un véritable chantier où “les voyageurs, rendus aux portes de la ville, se trouvent tellement déroutés qu’ils se voient contraints de se renseigner pour entrer dans son enceinte” .

Toutefois, ils sont conscients que : “les zones parcourues par le chemin de fer profitent sous une infinité de rapports et il s’en suit que les localités qu’il traverse ne peuvent qu’y gagner. 

Le chemin de fer va vite entrer dans les moeurs. En 1879, un crédit de 120 francs est voté pour installer un réverbère sur le chemin qui mène à la gare. La même année, le Conseil Municipal demande d’ouvrir les lieux publics jusqu’à 11 heures du soir : “Un arrêté de M. le Préfet prescrivant la fermeture des cafés, cabarets pour 10 heures du soir présente des exceptions pour certaines villes telles que Villefranche ou Revel. Il semble que le même bénéfice pourrait être accordé à Baziege en raison de sa situation commerciale et du voisinage du chemin de fer par lequel arrivent aux trains attardés des voyageurs qui trouvent partout portes closes. 
Comme on le voit dans ces derniers exemples, la Municipalité, à l’aube du XX ème siècle est très soucieuse du bon fonctionnement de son chemin de fer. Finalement, il a apporté au village une prospérité inespérée au début : on vient à Baziège pour prendre le train; si on est de loin, on laisse son équipage dans un des nombreux affenages (écuries) où il sera soigné jusqu’au retour. Les marchés regorgent de monde, les transactions céréalières sont de plus en plus nombreuses, des foires mensuelles vont être établies.
Deux grands hôtels, celui “de France” et son concurrent en face “du Lion d’or” (maison actuelle Sapplayrolles) accueillent les voyageurs.
Grâce aux chemins de fer, de nouveaux produits vont être commercialisés,. engrais machines agricoles, ustensiles divers.
Par exemple, le carbure de calcium qui sert à l’éclairage public arrive deux fois par an en gare de Baziège.
Les premiers magasins de vente par correspondance, comme Mannufrance trouvent de nombreux clients dans le monde rural.
Il va ouvrir aussi aux habitants du canton de nouveaux horizons : périodes militaires et retours en permission pour les jeunes conscrits, mariages loin du village d’origine, fils de bonnes familles vers des écoles supérieures ou militaires.


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