Edifié vers 1925, le phare de Baziège se situait sur l’axe Toulouse-Narbonne et servit de guide à des noms prestigieux tels MERMOZ, SAINT-EXUPERY ou GUILLAUMET. Il faisait partie du réseau de phares aériens que l’on appelait « le vol de nuit ». Il incarne une technique de vol très particulière, de repères lumineux en repères lumineux, qui disparut avec la Seconde guerre mondiale.
Le phare fut particulièrement utilisé par la ligne aéropostale qui acheminait le courrier de Toulouse-Montaudran vers l’Amérique du Sud.
La plupart de ces phares étaient allumés à la demande, avec la mention télégraphique suivante : « SI VOUS AVEZ L’INTENTION D’EFFECTUER UN VOYAGE DE NUIT, DEMANDEZ AU CHEF DE L’AERODROME DE DEPART DE FAIRE ALLUMER LES PHARES SITUES SUR VOTRE ROUTE ».
Il a donc fallu mettre en place un réseau de personnes à contacter par télégramme ou téléphone pour régler l’horloge de commande dans le créneau horaire correspondant aux passages des avions.
Les personnes à contacter étaient souvent des gens du village qui, par leur fonction ou bien par leur proximité du phare, avaient accepté cette mission. Ils assuraient également la maintenance basique, comme par exemple le changement des tubes au néon.
Qui était le préposé à Baziège ? La personne qui était missionnée sur Baziège était Mr Alexis VIDAL, le meunier, dont le moulin à vent se trouvait à proximité du phare. Le moulin et le phare dominent encore sur la colline au sud-est du village.
Il était en quelque sorte un aiguilleur du ciel de l’époque.
Quant aux phares eux-mêmes, dont l’utilisation pris fin avec la Deuxième Guerre Mondiale, peu d’entre eux existent encore et ceux de Baziège et Montferrand constituent de rares exemples toujours debout.
Nous pouvons être fiers de pouvoir contempler tous les jours sur nos hauteurs ce monument classé historique.