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Foires et marchés

Vue de la Place à la volaille avec une maisonnette qui abritait les produits de salaison

Vue de la Place à la volaille avec une maisonnette qui abritait les produits de salaison

En 1863, Baziège qui avait le cinquième des habitants du canton payait le tiers des impôts du même canton.
Ceci montre la prédominance économique de Baziège sur les communes voisines et même le chef-lieu du canton. Elle la devait à ses nombreux commerces, son marché du samedi, ses transactions céréalières, et ses foires.
De son côté, la commune de Montgiscard, forte de son pouvoir administratif, va essayer de grignoter à son profit un peu de cette puissance économique qui lui fait défaut.

Le foirail, un jour de marché aux bestiaux

Le foirail, un jour de marché aux bestiaux

D’où une rivalité qui va durer près d’un siècle.
Or comment garder la clientèle de sa population et attirer celle des communes environnantes si ce n’est en créant des marchés et des foires?
En avril 1852, la Commune de Montgiscard demande la création d’un marché hebdomadaire.
Le Conseil Municipal de Baziège souligne que Montgiscard possède déjà une foire chaque mois.

Grande Rue, un jour de foire

Grande Rue, un jour de foire

D’autre part, il énonce des motifs plus moraux : ” les jours de marché sont à la naissance de jours perdus pour le travail attendu que les habitués, attirés en partie plutôt par oisiveté qu’appelés pour affaires, achèvent en général cette dite journée dans les cafés et les cabarets et consomment un temps extrêmement précieux pour l’agriculture sans encore tenir compte (ce qui est pourtant à considérer) des dépenses qui en sont les suites et qui entraînent souvent la ruine et toujours la gêne de plusieurs familles… et il en résulte la perturbation pour la société. “

Vue génerale du foirail, un jour de foire. A noter tout au fond, l'éolienne qui alimentait en eau "l'usine"(une maisonnette) qui produisait le gaz acétylène qui éclairait les magasins et la grande rue

Vue génerale du foirail, un jour de foire. A noter tout au fond, l’éolienne qui alimentait en eau “l’usine”(une maisonnette) qui produisait le gaz acétylène qui éclairait les magasins et la grande rue

En mai 1897, le Conseil Municipal décide de la création d’une foire le premier samedi de chaque mois et l’établissement d’un champ de foire. ” Le village, étant trop à l’étroit entre le chemin de fer de Bordeaux à Cette et le ruisseau mère des Espaces, n’a ni place publique, ni promenade répondant aux besoins et aux légitimes désirs de ses habitants et qu’en outre, même sans l’établissement des foires, la création d’une place ou d’une promenade s’impose impérieusement pour l’assainissement, le dégagement et l’embellissement de la ville.

Le conseil municipal va essayer de promouvoir ces foires. En avril 1899, le Ministère de l’agriculture décide qu’un ” concours spécial d’animaux de la race ovine Lauragaise se tiendrait en 1899 dans le département de la Haute Garonne. Baziège a été désignée comme devant être le siège de ce concours. ” La date est fixée au premier samedi du mois de septembre.
Un concours de génisses grasses est organisé lors de la foire du 7 juillet 1900.
En janvier 1901, un concours de boeufs gras sera primé par une somme de 150 francs.
Le 10 novembre 1901, la municipalité demande à l’administration des postes et télégraphes que le bureau de poste reste ouvert : ” le samedi des jours de marché et foire de midi à deux heures car c’est le moment où les transactions sont les plus importantes, que les affaires battent leur plein. ”
Il semblerait que ces foires n’aient jamais tenu leurs promesses.
La concurrence de celles de Villefranche et de Caraman était trop difficile à soutenir, surtout en ce qui concerne les bovins.


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